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Chili juillet aout 2011

Mardi 12.07.2011

C'est sous un soleil de plomb que nous prenons le TGV au départ de Lyon ce mardi 12 juillet pour l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Notre destination, l'Argentine et sa capitale Buenos AIres pour un transit vers les Terres de Patagonie et le Chili. Nous embarquons sur le vol de 23h20 pour une traversée de l'Atlantique qui va durer 13h00...

 

Après quelques courbatures dues à un vol pas si confortable que cela, nous débarquons dans la capitale argentine avec, au thermomètre, un sympathique 4°c. En quelques heures nous venons de passer du plein été à l'hiver austral. Quel changement ! Cependant c'est sous un soleil radieux et par temps sec que nous posons le premier pied sur le continent sud- américain. Tout semble parfait et nous prenons une navette qui nous conduit sur un autre aéroport à destination d'Ushuaïa. C'est à partir de là que l'aventure commence et que tout se complique également...

 

 

Mercredi 13.07.2011

Débarqués dans la bonne humeur et la joie de découvrir un nouveau continent, de nouveaux horizons, une nouvelle culture, nous arrivons à temps pour le vol prévu à 15h40 pour Ushuaïa. 

Notre périple va durer un peu plus de trois semaines et nous avons prévu de commencer par la Patagonie argentine (Ushuaïa, le Périto Moreno) puis chilienne (parc national de Torres del Paine, Puerto Natales et Punta Arenas) pour gagner ensuite l'île de Chiloé puis le Nord et San Pedro de Atacama et achever notre parcours par quelques jours entre Valparaiso et Santiago. Beau et ambitieux programme ne trouvez- vous pas?

Malheureusement, des évènements naturel vont vite nous faire déchanter. Eruption volcanique et tempête de neige en Patagonie nous laissent cloués au sol en Argentine. Notre vol est purement et simplement annulé. Après plusieurs allers- retours entre les différents points d'information et l'agence Aerolinas Argentinas nous comprenons qu'en réalité ce vol n'existe pas et que le dernier avion en partance pour Ushuaïa vient de décoller. Là le ciel nous tombe littéralement sur la tête (ne renions pas nos origines gauloises).

Qu'allons- nous faire? Après maintes discussions (pas évidentes puisque nous ne parlons pas un mot d'espagnol et que, dans cet aéroport, personne ne semble pratiquer la langue de Shakespear) nous obtenons tout de même un vol pour le lendemain à 5h50. L'agence nous paie également une chambre à l'hôtel Continental de Buenos Aires

La visite de la cité argentine n'était pas prévue mais bon, nous le prenons au final avec philosophie car après tout, nous ne reviendrons peut- être jamais à Buenos Aires ? 

Les bagages déposées, ous nous laissons porter par une marée humaine jusque sur les berges du grand canal, à l'entrée du nouveau quartier ultra moderne en pleine expansion. Nous traversons le Femmes Pont à  Puerto Madero qui est vraiment impressionnant de part son architecture et son mécanisme. Nous flânons le long du gran canal par un magnifique tmeps hivernal. 

En cheminant au hasard des artères piétonnes, nous retrouvons l'hôtel pour une courte pause avant de nous mettre en quête d'un restaurant. Tant qu'à faire, autant gouter les spécialités locales! Il n'est que 18h30 mais il fait déjà nuit et les argentins sont déjà atablés (du moins tous les restaurants sont bondés). Après quelques enchiladas et plusieurs pâtisseries il est temps de regagner nos pénates. Les péritpéties du jour nous ont tout de même éprouvé. demain matin départ de l'hôtel à 4h00. 

Il est 20h00 et la fatigue se fait vraiment sentir. 

Bonne nuit et à demain pour cette fois, j'éspère, un vrai départ pour le Chili...

 

Jeudi 14.07.2011

Comme prévu notre taxi nous attend à 4h00 du matin. Nous traversons une ville déserte, rien à voir avec le fourmillement de la veille, et en quelques minutes nous nous retrouvons à notre point de départ: l'aéroport. Nous accélérons le pasmais lorsque nous arrivons face aux écrans, catastrophe!!! Notre vol a été annulé. Je sens d'un seul coup que ce voyage va tourner court et, comment dire? une certaine exaspération, pour ne pas dire une colère froide, s'empare de moi. Pour tout dire j'ai presque envie de rentrer tant la situation est nulle. Personne ne peut une fois encore nous renseigner, personne ne sait rien...

Malgré tout nous nous reprenons et décidons d'attraper un vol pour EL Calafate puis d'aviser une sur place quant aux changements à apporter à notre périple une fois rendus près du glacier. Mais comme dit le proverbe, "jamais deux sans trois", , voici que tout recommence ou plutôt que cela continue. Nous jouons décidemment de malchance: vol retardé à 12H00 puis annulé à 13h00.

Cette fois la coupe déborde et j'explose ! Dans mon emportement j'achète deux billets pour Santiago et tant pis pour le Sud!!! Nous irons chez notre amie Charlotte et nous verrons plus tard pour le reste.

Partis à 19h30, notre avion se pose dans la capitale chilienne à 21h00 après avoir essuyé une tempête de neige mémorable tout au long du trajet. Au total nous venons de perdre plus de trente heures et quelques centaines d'euros, sans commentaire...

A notre arrivée, Charlotte est bien là. Enfin un visage connu! enfin quelqu'un qui nous comprend ! Après quinze minutes de taxi nous voici chez elle. Heureuse de nous voir elle nous conduit dans un petit bar très sympa de son quartier où nous savourons quelques spécialités culinaires et ...alcoolisés. Un verre de Pisco sour (mélange de vin blanc vieilli, de citron et de blanc d'oeuf) , un Ceviche et quelques verres de vin chilien plus tard, le stress du voyage s'est déjà éloigné.  Il n'est pas loin de deux heures du matin lorsque, par un froid de canard (il n'y a pas de chauffage dans la maison et l'hiver est exceptionnellement froid et de larges fentes encadrent les montants des fenêtres), nous nous empressons de prendre une douche... froide (le nballon d'eau chaude ne fonctionne plus depuis quelques temps) et de nous glisser sous une couverture chauffante surmontée d'une énormé couette pour passer notre première nuit dans ce pays qui depuis ma plus tendre enfance me fait rêver. Ca y est, cette fois nous y sommes vraiment. Nous sommes bien au Chili !!!

Vendredi 15-07-2011

C'est un réveil froid et pluvieux qui lance notre journée. Aujourd'hui, visite de Santiago, du moins une partie. La "colline artificelle" de Santa Lucia est un jardin botanique avec vue sur la ville qui nous entoure. De jolis colibris volent de fleurs en fleurs, le contraste est assez saisissant puisque devant nous, fleurs et petits oiseaux se compte par dizaines et qu'à quelques kilomètres à peine, les montagnes qui entourent la capitale sont recouvertes de neige (et je ne parle pas des sommets uniquement !!!). 

Malheureusement nous devons déjà redescendre sur terre et nous occuper de la programmation de notre voyage puisque tout est à refaire. Nous avons heureusement pu changer les dates des étapes pour la partie Nord de notre aventure et obtenu des vols pour le Sud après un très long moment passé dans un cyber café. 

Lorsque nous en sortons la matinée est déjà bien entamée et nous décidons de trouver de quoi manger et surtout de quoi nous réchauffer car depuis ce matin s'abat sur nos têtes une pluie fine mais soutenue qui traverse allègrement nos habits et nous glace jusqu'à la moëlle. Nous optons donc pour le "Cafe de Los Artes" à deux pas du Parc el Forestal, lieu de rendez- vous de tous les gothiques et métalleux de la ville (c'est de là aussi que partent chaque jours les étudiants qui manifestent contre les réformes de l'université au Chili). Sympathique et goûtu, nous planifions nos visites de l'après- midi. 

La maison de Pablo Neruda et la colline de San Cristobal sont les deux objectifs de l'après- midi. 

A travers la visite de la demeure du poète nous découvrons un univers romanesque digne d'un film. Une maison construite dans l'esprit d'un bâteau dans lequel les souvenirs romanesques, sentimentaux, politiques qui ont fait l'histoire du Chili défilent de salle en salle devant nos yeux ébahis. Notre guide, étudiant chilien, parle couramment français ce qui nous permet de profiter vraiment de ce moment. 

La montée vers San Cristobal se fait par le biais d'un funiculaire duquel nous avons une vue imprenable sur la ville et ses environs au fur et à mesure que nous montons. Arrivée au sommet, Santiago est là, à nos pieds et encerclée par la Cordillère des Andes enneigée. Un mot pour décrire ce spectacle (et une petite photo!) : Magique. 

De retour à la maison, nous retrouvons Charlotte qui nous a concocté une petite soirée sympathique. Nous allons manger d'abord dans un restaurant péruvien (les plats sont plus raffinés que les plats chiliens) puis nous prenons un dernier verre dans un célèbre bistrot chilien dans lequel toutes les grandes figures de la gauche chilienne résistante sous la dictature de Pinochet se retrouvaient.

Vers 23 heures nous prenons le taxi qui nous ramène au bercail sous une pluie battante. Encore une nuit froide, humide, une nuit d'hiver à Santiago. 

Samedi 16.07.2011, 

C'est avec les rayons du soleil que nous nous sommes levés ce matin et c'est toujours en sa compagnie que nous sommes allés retirer nos billets de car pour San pedro de Atacama. L'arrivée du beau serait- il enfin ce signe de chance que nous attendions depuis notre arrivée sur le continent sud américain ? d'autant plus que nous réussissons à obtenir les deux dernières places pour Calama, ultime étape avant notre arrivée au coeur du désert. Au total, 23 heures de bus pour relier Calama. Nous poursuivrons notre périple avec le bus de 22 heures pour poser enfin nos sacs à dos à l'hostal Puritama de San Pedro. 

Durant la journée, Charlotte est notre guide ce qui nous permet de visiter la ville sans nous soucier vraiment des itinéraires, des plans... La cathédrale, le palais présidentiel, le centre culturel (situé sous ce même palais) sont les grands lieux visités. La nuit tombant (il est 18h à peine), nous remontonsl'avenue principale de Santiago et flânons le long des vitrines et des marchés artisanaux. Puis le temps de rentrer récupérer nos sacs, nous nous retrouvons dans le métro à destination de la gare routière centrale. Cette fois ça y est, l'aventure commence enfin vraiment...

Dimanche 17.07.2011, 

Nous appréhendions quelque peu cet interminable trajet en bus mais celui-ci s'est avéré non pas agréable mais dépaysan, les paysages étant tous plus beaux les uns que les autres. Montagnes d'un côté, océan de l'autre, puis le désert. Les couleurs sur ces roches et ce sable tantôt ocre, tantôt tirant sur le marron et allant jusqu'au noir: sublime cette transaméricana ! Quelques villages sortis de nulle part et des puits miniers s'accrochent à cette immensité, lui conférant un côté sombre et chaotique (sans rien enlever cependant à la majestuosité des lieux, moi qui pourtant m'insurge au moindre accros de l'Homme sur cette Nature si belle mais si fragile! ) plus nous nous rapprochons de Calama.

Tout au long de ce trajet pas d'incident particulier à noter si ce n'est cette anecdote de toilettes débordant et inondant le car!!!

Si cela nous fit rire sur le moment, les conséquences sur la suite de notre voyage furent nettement moins drôles puisqu'un changement de bus à Antofagasta nous fit rater notre correspondance pour Calama où nous dûmes trouver, dans l'urgence, un hôtel. 

Notre départ pour San Pedro se fera demain matin à 7h30 avec le premier car en partance pour le désert en espérant que cette fois, il n'arrivera plus rien de la sorte....

Lundi 18.07.2011, 

Nous voilà enfin à San Pedro! Il est 10h00 du matin (à noter tout de même que notre bus du matin avait une heure de retard, mais bon, ça on commence à connaître...)

Nous découvrons donc ce petit village posé au milieu du désert d'Atacama à quelques 2500m d'altitude. Même s'il est très touristique, ce villagea su conserver une certaine authenticité avec ses maisons de plein pied en "adobe" (torchis marron), ses routes (ou pistes) de sable... Tout cela est très dépaysant !!! On ne se croirait pas en 2011, heureusement que les nombreux 4x4 et cyber- cafés sont là pour nous rappeler que nous sommes bien au XXI° siècle !

Nous déposons nos sacs à l'auberge. Jolie petite maisonnette avec chambre typique mais là aussi, comme chez Charlotte, il n'y a pas d'eau chaude (ou alors très très tiède...). Par contre, draps et couvertures sont en laine polaire, simple piqure de rappel pour que nous gardions à l'esprit que nous nous trouvons en pein désert ( et que les températures descendent très bas) et à une altitude déjà conséquente.

Mais bon, pour le moment il est environ 11 heures et le soleil, même si nous sommes en plein hiver, est bien présent et ses rayons nous réchauffent. C'est vraiment agréable après un début de voyage placé sous le signe de l'humidité.

Sur les conseils de notre amie Charlotte nous partons à la recherche d'un guide qui, apparemment propose des excursions sortant des sentiers battus et, cerise sur le gâteau, parlant français. Celui- ci répond au nom de Santiago et à vécu une grande partie de sa vie en France, rescapé du régime de Pinochet.  Malheureusement pour nous ce n'est qu'à notre troisième tentative à la Rose d'Atacama que nous le rencontrons et ne pouvons programmer qu'une excursion, pour le surlendemain, dans la vallée su Salar. 

En attendant nous cherchons une balade pour l'après-midi: ce sera finalement la Laguna Cejar, avec un départ à 15 heures. Pour le coup il s'agit vraiment d'une promenade pour touristes mais si nous voulons voir à quoi ressemble le désert, notre temps est tellement limité que nous n'avons pas vraiment le choix. Ma foi nous verrons bien...

Comme nous avons quelqes trois heures à tuer, nous en profitons pour explorer le village. Au sortir d'une ruelle, nous arrivons sur une place (certainement LA Place) avec son eglise en toit de chaume et ses murs blancs immaculés avec en fond, le volcan Licancabur, culminant à près de 6000 mètres et marquant la frontière avec la Bolivie. 

Un petit restaurant à toit ouvert (il ne pleut jamais dansle désert d'Atacama car il s'agit de la région la plus aride au monde) dans lequel une cheminée servant de four trône au centre de l'unique pièce nous accueille pour déguster d'excellents empanadas dont nous nous délectons en admirant ce ciel d'un azur et d'une pureté qui le classe au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO. 

A 15h00, nous voilà partis en minibus en compagnie de notre guide, Carlos et quelques autres personnes (nous sommes satisfaits car nous qui pensions nous retrouver au milieu d'un hordede touristes en folie, nous ne sommes qu'un groupe d'à peine dix personnes).

Notre premier destination : Laguna Cejar. 

Il s'agit de deux petites lagunes d'eau salée en plein coeur du désert dans lesquelles les volcans enneigés de la cordillères des Andes se reflètent. Quel spectacle !!!

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© Mathieu Sciberras